Bonjour,
Le CAP pâtisserie est il en train de perdre sa valeur ?
Je me suis posé la question après avoir parcouru les commentaires d’un pro visiblement, sur une publicité Facebook pour un programme de formation au CAP à distance. Justement… parlons en, de cette publicité.
Si la pâtisserie figure dans vos centres d’intérêt sur le réseau social en question, vous avez peut être croisé la tête de Mercotte qui présente ce programme en question. Et sauf le respect que je dois à Mercotte, le choix de mettre son visage en tête de gondole ne s’explique que par le souhait de vendre (ou de prendre les gens pour des cons) puisque Mercotte n’a pas le CAP pâtisserie. Au delà de cela, je ne crois pas à la formation à un diplôme de ce type complètement à distance du fait de l’importance de certains gestes, pourvoir être formé par quelqu’un ne me semble pas être du luxe, bien que ça ne soit pas à la portée de la bourse de tout le monde.
Je crois vraiment que passer le CAP est une chose, faire des gâteaux son métier en est une autre. Dans un récent article, je vous parlais de l’ouverture de ma boutique. Au delà de l’humour, j’aurais pu mettre en évidence la GALERE que c’est de se lancer dans la vente. Et je crois que beaucoup de détenteurs du CAP se prennent cette réalité en pleine face. J’adorerais savoir combien ont entrepris cette aventure, et combien en sont sortis vainqueurs. Sérieusement ?
Donc voilà, le CAP pâtisserie, c’est la face émergée de l’iceberg, le truc sympa. Tellement sympa que, désireuse de savoir les bases en pâtisserie, moi je l’ai passé. Je suis super contente d’avoir pu acquérir ces bases, j’ai toujours su que je ne vendrais pas de gâteau justement parce que se lancer dans la vente c’est pénible, et si c’était à refaire, je le referai. Si vous aimez la pâtisserie, passer le CAP est une excellente idée si cela vous tente.
Serait-ce de la faute des candidats libres ?
Le CAP pâtisserie en candidat libre à carrément le vent en poupe depuis 2010 environ, je dirais… Je demande d’ailleurs à voir les chiffres des inscriptions. A cela, je vois 3 raisons (sans les classer dans l’ordre) :
- la banalisation des émission de cuisine/ pâtisserie : initialement avec des pros, puis avec des amateurs
- la nécessité de passer le diplôme pour toutes les personnes désireuses de vendre des gâteaux (et certains ont essayé sans mais ce sont cassé les dents)
- la conséquence des deux lignes du dessus : de plus en plus de monde a envie d’un métier-passion et le CAP constitue une porte d’entrée, un passage obligé..
Le CAP pâtisserie (surtout en candidat libre) fait parler de lui : 3 nouveaux ouvrages adresses aux candidats libres sont sortis à la rentrée dernière. Rien que ça… Ce diplôme se démocratise beaucoup…
A vos votes !
Selon moi, la valeur du diplôme n’est pas déterminée ou impactée par le fait qu’il soit tendance. Le CAP reste le CAP, un diplôme de base, nécessaire à la profession de pâtissier. Point trait… Tant que le programme restera le même, il sera « à l’abris » . Est ce qu’on le donne » à tout le monde et à n’importe qui » ? Je ne sais pas, je ne suis pas jury, mais je ne pense pas que les pâtissiers jurys soient plus indulgents ou fassent preuve d’une pitié particulière face à un candidat libre.
Je me suis posé la même question. Je suis du même avis, la valeur d’un diplôme ne change pas si l’évaluation reste la même.
Après, pour des formations à distance c’est tout à fait possible de décrocher son CAP avec des vidéos comme support de cours pour la Pratique. Ça se fait déjà et ça fonctionne. Pourquoi ne pas vouloir sa part du gâteau? Je ne pense pas que techniquement, c’est le CAP qui fait d’un prof un bon formateur, l’expérience à beaucoup plus de valeur et de résultats. Selon moi, Mercotte n’a pas besoin de CAP, sauf si la loi française l’exige, alors oui, il lui en faudra un.
Autant tu dirais que le BAC est banalisé, je te répondrais oui sans hésitation. Aujourd’hui avoir le BAC en France ne veut rien dire… les niveaux scolaires sont trop bas. Mais le CAP reste un diplôme qui n’a jamais descendu de niveaux ( si on excepte la suppression des glaces et du chocolat des épreuves pratiques car on s’est rendu compte qu’il fallait un diplôme à part entière pour cela ) : il n’y a qu’à voir, en 2017, basée sur les mêmes compétences, les candidats l’ont pourtant trouvé plus dur. Je pense que les candidats libres que nous sommes au contraire ne peuvent qu’ajouter de la difficulté et du prestige à ce diplome et non le dénigrer. Pour ma part, j’ai pas les moyens de faire une formation. Et j’ai les livres dont tu parles. C’est des bases. Ca ne fait pas tout mais pour pas mal de choses ca m’a aidée à comprendre des notions de » gammes » que je n’avais pas, que je faisais sans réfléchir. Avoir un CAP au rabais ne m’intéresse pas et je me suis déjà disputée sur Facebook à cause de personnes qui disait en 5 mois c’est faisable de le préparer. Personnellement, tant que je ne parviendrais pas à faire chaque recette selon ma notion de ce que j’attends de mes boulangers patissiers minables, je ne passerais pas ce diplôme. Après avoir un diplôme c’est comme tu dis la voie légale… ca oblige à passer par là quand on lit un peu de droit. C’est aussi un challenge. C’est s’ouvrir des possibilités de reconversion. C’est apprendre… Et respecter. C’est pouvoir faire pour ma génération en tout cas des choses qui nous étaient interdites parce que nos parents voulaient tous qu’on fasse S. Et qu’un CAP autrefois c’était très très très mal vu. Que de choses ont changé depuis…
j’ai passé le cap pâtisserie en candidat libre en 2015 et je l’ai obtenu ,et je l’ai passé avec des élèves d’un lycée hôtelier de Marseille, je n’ai eu de l’aide que d’un forum de pâtisserie où tous les membres s’aident ,partagent leurs expériences ,j’ai acheté aussi des livres de base et j’ai passé aussi toutes les matières générales ,c’est important d’avoir du soutien pour passer le CAP ,mais pour vendre de la pâtisserie en France c’est une vraie galère ,je ne peux pas faire une cuisine pro chez moi ne serait ce que pour vendre sur les marchés ou des biscuits secs sur internet ,à Marseille aucun labo ou labo de partage à louer ,alors oui c’est une galère et j’espère arriver à l’aboutissement de mon projet mais c’est très dur ,sauf si on a des moyens financiers et qu’on a fait une bonne étude de marché ,en aucun cas je regrette d’avoir passé ce CAP mais l’Etat devrait réfléchir à ouvrir des portes pour les gens motivés qui veulent s’en sortir financièrement